SOPHIE MOISAN

 LES VALAISOIS

SOPHIE A L’ASSAUT DE L’EUROPE, EN FAISANT UN PETIT SAUT PAR LE VALAIS EN SUISSE ..

En quelques mots …

Comme l’a annoncé François Mercier, directeur général de la Caisse populaire Desjardins de Saint-Raymond-Sainte-Catherine, c’était soir de grande première, le mardi 1er novembre dernier, au Centre multifonctionnel de Saint-Raymond. C’est que l’artiste peintre Sophie Moisan, grâce à la collaboration de la Caisse, y dévoilait en primeur « La vie d’un Valaisois », soit une série qui comptera bientôt quinze tableaux destinés à s’envoler pour la Suisse.

Suite à la belle performance du duo formé de David Alain et Frédérique Cliche, lesquels ont lancé la soirée tout en jazz, celle qui fait la fierté de son Rivière-à-Pierre natal et de toute la région portneuvoise affichait un large sourire lorsqu’invitée à prendre la parole. Et pour cause! Sophie Moisan, une fois « descendue » de ses souliers à talons hauts, réalisait un rêve alors qu’elle présentait enfin aux Portneuvois le fruit d’une démarche aux accents romanesques.

Comme ce n’est pas tous les jours que Mme Moisan passe de l’intimité de son chevalet aux feux de la rampe, nous avons évidemment profité du vernissage de La vie d’un Valaisois pour en apprendre davantage sur la réalisation de ce grand projet. Ce dernier, nous a-t-elle confié, est né de l’incroyable rencontre qu’elle a faite de Gabriel Bender, un historien et sociologue suisse. Sur l’ancêtre des médias sociaux modernes, celle qu’on surnomme la peintre narrative a donc donné vie à une amitié que la distance n’arrive en rien à user et qui, grâce à deux visites de Sophie en terre helvétique, a mené à la mise sur toile de la vie d’un homme on ne peut plus typique du Valais.

Cet homme, c’est Gérald Bender, soit le père de Gabriel. Très attaché à son coin de pays, à l’instar de Sophie Moisan, il a été père et grand-père en Valais, canton suisse où il a vécu, entre autres, au rythme de ses amours, des balades en montagnes, des combats de reines, de sa famille, de ses voitures, de l’agriculture, de ses loisirs et des pèlerinages qu’il aimait tant. Désireux de faire un clin d’œil à ce qu’est un Valaisan et, en même temps, de montrer sur toiles les événements d’une vie, incluant la maladie et la mort, Sophie Moisan et Gabriel Bender ont donc collaboré afin que soit créée une série de tableaux comparable à une bande dessinée aux proportions et à la beauté grandioses.

Parlant de la maladie, une des œuvres les plus touchantes de La vie d’un Valaisois est sans contredit celle où on voit Gérald Bender faire un pied de nez au Parkinson. Ne pouvant plus marcher, il s’est d’abord mis à la trottinette pour ensuite faire « pouet pouet » au fléau qui l’affligeait en se chaussant de patins à roulettes. Inévitablement, la mort est venue chercher celui dont les jours sur terre deviendront le centre d’une exposition chez les Suisses qui auront droit à un vernissage le 25 novembre. Dans la Galerie de la Buanderie du Laurier, à l’hôpital de Monthey, les toiles signées Sophie Moisan resteront d’ailleurs accrochées jusqu’au 25 février, date après laquelle il n’est pas impossible qu’elles fassent l’objet d’une tournée des centres hospitaliers du Valais.

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