lundi 19 décembre 2011

HENRI GUERIN


HENRI GUÉRIN (30 JUILLET 1929 - 24 OCTOBRE 2009)

Henri Guérin est né en 1929. Il passe sa jeunesse à Saint-Prix, près de Paris, en Val d'Oise. Après une grave maladie, en convalescence à Font-Romeu, il découvre la poésie (son recueil "La Corbeille à papiers" est publié en 1955 chez Seghers), puis, autodidacte, commence à dessiner et à créer des tableaux en "tissus collés".

En 1954, alors qu'il vient de se marier et de s'installer à Toulouse, il rencontre à l'abbaye bénédictine d'En Calcat dans le Tarn Dom Ephrem Socard qui l'initie à l'art, à l'architecture et surtout à la technique du vitrail en dalle de verre.

En 1961, avec Colette son épouse et leurs cinq enfants, il s'installe à Plaisance-du-Touch, près de Toulouse. C'est là, dans son atelier ouvert sur un jardin, qu'il réalise, toujours en solitaire, ses vitraux en dalle de verre et ciment aux compositions généralement abstraites.

À ce jour, il est intervenu dans plus de cinq cents lieux (édifices religieux, bâtiments civils ou demeures privées), tant en France qu'à l'étranger. Une importante œuvre graphique et picturale (dessins à l'encre de Chine, lavis et gouaches aquarellées) complète son œuvre de verrier ainsi qu'une cinquantaine de tapisseries d'Aubusson, tissées dans les Ateliers d'Olivier Pinton à Felletin.

De nombreuses expositions personnelles et collectives jalonnent son parcours. Des écrits publiés dans des revues, catalogues ou actes de colloques témoignent de sa réflexion sur son activité créatrice. Deux albums de dessins et textes ont été édités par les Éditions de La Porte du Sud: "Les Arbres" (1984, coll. Le Goût du Dessin) et "Pèlerin au Mont Saint-Michel" (1992). En 1996, son essai "Patience de la main", méditation sur la pratique du dessin à l'usage des jeunes créateurs, est publié aux éditions du Cerf .

En octobre 2009, il décède suite à un cancer foudroyant, alors qu’il vient de réaliser une verrière pour la crypte de la cathédrale de Chartres, consécration de sa carrière de peintre verrier.


Vitrail pour l'Apparition de l'ange Gabriel
Rillieux-La-Pape (Rhône), chapelle du couvent des Dominicaines de Crépieux -1978 -



Lumière

"Depuis toujours la lumière est ce qui m’intéresse le plus, au calme ou en mouvement avec ses accents d’ombre qui donnent au vitrail sa gravité spécifique, joie mesurée, contenue. Le vitrail, c’est pour moi comme les mains sur le visage, la lumière filtre entre les doigts, espace à l’intérieur pour le silence. "

Matière et couleur

"Le verre a ses limites, comme tout matériau. Il a des qualités spécifiques, angulaires, fragiles, instables dans la lumière, matière rude et somptueuse à la fois dont il faut se méfier pour les effets faciles. Je joue la coloration dans la masse, taillant dans son épaisseur pour dégrader vers la clarté, pour le passage d’un ton sur un autre, créant de grandes souplesses harmoniques. "

"L’invention des coupes est essentielle; elles caractérisent chaque vitrail, chaque chantier dans leur nature et leur élan. J’aime les grands contrastes d’ombres sur des fonds limpides. Pour moi la couleur est au service des valeurs de tons, les module vers le chaud ou le froid, parti-pris fondamental pour le vitrail."


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