Géographie / Hydrologie
Le Valais est en très grande partie situé dans le bassin versant du Rhône. Seuls les versants nord du col du Sanetsch et du col de la Gemmi sont au-delà de la crête nord des Alpes dans le bassin versant de l'Aar. La commune de Zwischbergen et une grande partie de la commune de Simplon sont sur le versant sud des Alpes dans le bassin versant du Pô.
Montagnes, vallées et glaciers
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| Le Cervin vu de Zermatt. |
46 sommets des Alpes de plus de 4 000 mètres d'altitude sont situés sur les terres valaisannes, dont le Cervin et la pointe Dufour, plus haut sommet de Suisse (4 634 m). Les montagnes valaisannes appartiennent à différents massifs dont les plus importants sont les Alpes valaisannes, les Alpes pennines, les Alpes lépontines, les Alpes uranaises et les Alpes bernoises.
Si l'axe est-ouest est marqué par la vallée du Rhône qui se prolonge dans la vallée de Conches, le Valais possède de nombreux vaux latéraux parmi lesquels le val-d'Illiez, la vallée du Trient le val de Bagnes, le val d'Entremont, le val Ferret, le val de Nendaz, le val d'Hérens, le val d'Hérémence, le val d'Arolla le vallon de Réchy, le val d'Anniviers, le val de Zinal, le val de Moiry, la vallée de Tourtmagne, la vallée de Viège, la vallée de Zermatt, la vallée de Saas, la vallée de Nanz et le Lötschental.
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| Partie médiane du glacier d'Aletsch |
Le canton possède le glacier le plus étendu et le plus long d'Europe : le glacier d'Aletsch qui a été reconnu au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il mesure environ 24 km de longueur et l'épaisseur de glace atteint par endroits 900 m. Les principaux glaciers du Valais sont le glacier d'Arolla, le glacier d'Otemma, le glacier de Fiesch, le glacier de Moiry, le glacier de Zmutt, le glacier de l'Allalin, le glacier du Giétro, le glacier du Gorner et le glacier du Rhône.
Le territoire du canton comporte 680 glaciers ce qui représente 52 milliards de m³ de glace. Cela représente deux tiers des glaces suisses et le tiers des glaces de la chaîne des Alpes lui procurant ainsi une place unique dans les régions alpines. À l'heure actuelle, avec l'élévation de la température atmosphérique annoncée par tous les experts, la fonte des glaciers et du pergélisol alpin s'accroît et va très certainement influencer à l'avenir les chiffres cités.
La richesse du relief valaisan permet à la nature d'exposer certaines de ses richesses comme par exemple à Euseigne où l'on peut découvrir les pyramides d'Euseigne, qui sont des demoiselles coiffées.
Lacs et cours d'eau
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| Le lac des Dix |
Bien qu'à la hauteur du Bouveret le Valais borde le lac Léman, plus grand lac de Suisse également plus grand lac d'Europe occidentale, le canton est avant tout caractérisé par ses lacs artificiels constitués par les nombreux barrages qu'il compte. Le lac des Dix et le lac d'Émosson sont en effet les deux plus grands lacs de barrage de Suisse.
Parmi les lacs naturels, les plus importants sont le lac de Tanay et le lac de Derborence.
La plaine du Rhône possède quant à elle quelques petits lacs comme le lac de Géronde à Sierre ou encore la Gouille des Îles à Sion.
Le Valais possède également le plus grand lac souterrain d'Europe : le lac souterrain de Saint-Léonard.
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| Le Rhône en Bas-Valais |
Par son relief et les nombreux glaciers, le Valais est emprunt de nombreux cours d'eau (voir liste suisse) qui affluent au Rhône : parmi ceux-ci, la Borgne, la Morge, la Dranse, la Barberine qui rejoint l'Eau Noire et qui se déverse dans le Trient, la Printze, la Lienne, la Lizerne, la Lonza, la Losentse, la Massa, la Navizence, la Raspille, la Rèche, la Saltina, la Turtmänna, la Vispa et la Vièze.
La Salanfe débouche sur la plaine du Rhône par une cascade, la pissevache, devenue timide en 1952 depuis que le barrage de Salanfe emprisonne les eaux. Cette cascade a inspiré différents écrivains et artistes dont notamment Johann Wolfgang von Goethe.
De nombreux bisses de montagnes parcourent les vallées. Si historiquement ces bisses permettaient de canaliser l'eau s'écoulant des montagnes vers les cultures et les vignes, aujourd'hui ils ont davantage une fonction touristique, puisqu'ils sont intégrés à la plupart des randonnées.
CANTON DE VAUD
Histoire
Le Pays de Vaud faisait originellement partie des terres de Savoie, conquises par Berne qui a favorisé la Réforme commencée par Pierre Viret. Il a gagné son indépendance le 24 janvier 1798 et fut créé canton suisse par l'Acte de Médiation de Napoléon Bonaparte en 1803.
Géographie
Le canton de Vaud occupe la majeure partie de l’ouest de la Suisse. Ses frontières s’étendent des bords du lac Léman à ceux du lac de Neuchâtel et du lac de Morat.
Il possède des frontières nationales avec la France à l’ouest (frontière terrestre avec les départements de l’Ain, du Jura et du Doubs) et au sud (frontière sur le Léman avec le département de la Haute-Savoie), ainsi que des frontières cantonales au sud-ouest avec le canton de Genève, au nord avec le canton de Neuchâtel, à l’est avec les cantons de Fribourg et Berne, et au sud-est avec le canton du Valais.
Le canton de Vaud possède une enclave dans le canton de Fribourg : Avenches.
Le canton de Genève possède deux enclaves dans le canton de Vaud : Céligny (deux fois).
Le canton de Fribourg possède trois enclaves dans le canton de Vaud : Estavayer-le-Lac, Vuissens et Surpierre.
On trouve deux chaînes de montagnes, le massif du Jura à l’ouest et les Alpes dans le sud-est.
Le 28 juin 2007, les vignobles de Lavaux ont été inscrits au patrimoine mondial de l'humanité, UNESCO.
Le canton de Vaud est baigné par le lac Léman dans lequel de nombreux cours d'eau du canton se jettent.
CANTON DE GENEVE
Histoire
Les plus anciens vestiges attestant la présence de l'homme dans le bassin genevois sont datés d'environ 11000 av. J.-C. Il s'agit des abris sous-blocs de Veyrier (au pied du Salève). Ces campements temporaires sont occupés par des chasseurs de rennes appartenant à la culture magdalénienne. Les premières traces d'occupation humaine du site de Genève remontent à 5000 av. J.-C. environ. Elles sont découvertes sur les rives du lac Léman et dans un site d'habitat retrouvé sous le temple de Saint-Gervais. La colline de la vieille-ville n'est habitée qu'en 1000 av. J.-C.
Vers 300 av. J.-C., le peuple celte des Allobroges occupe un vaste territoire qui s'étend de Vienne (Isère) à Genève (limité à la rive gauche du Rhône et en amont de Lyon). En 124 av. J.-C., les Allobroges se soumettent à Rome et intègrent la Gaule narbonnaise. En 58 av. J.-C., Jules César défend Genova (Genève) contre une incursion des Helvètes en faisant détruire le pont sur le Rhône.
Vers 400, Genève est érigée en évêché. En 443, une tribu germanique, les Burgondes, se fixe dans la région. En 535, celle-ci est occupée par les Francs : Genève est incorporée à la monarchie mérovingienne, puis à l'Empire carolingien. La désagrégation de ce dernier, au ixe siècle, voit naître le second royaume de Bourgogne, auquel Genève appartient. En 1032, cet État passe aux empereurs germaniques.
P En droit, Genève dépend désormais de l'Empire. En fait, depuis le xie siècle et jusqu'à la Réforme de 1535, elle est gouvernée par ses évêques devenus seigneurs de la ville. Pendant le Moyen Âge, Genève reste une localité secondaire jusqu'à ce que ses foires, qui atteignent leur plus grand essor au xve siècle, lui donnent, pour la première fois, une aura internationale.
Cependant, son indépendance est menacée par les États de Savoie, dont les princes s'efforceront, du xiiie siècle au xviie siècle, avec l'appui des Mammelus de s'emparer de la ville, sans y parvenir. Au moment du plus grave danger, dans le premier tiers du xvie siècle, l'appui des Eidguenots, partisans des cantons suisses de Fribourg et de Berne préserve l'autonomie de la cité.
La Réforme protestante y triomphe en 1535. Politiquement, la cité est dès lors une république. Jean Calvin s'y installe en 1536 mais en est chassé en 1538 en raison de son intolérance, puis est rappelé en 1541. Il y restera jusqu'à sa mort en 1564. Dès 1550, une foule de protestants, en particulier français et italiens persécutés dans leur pays, y trouvent asile. Sous l'égide de Calvin et de Théodore de Bèze, ils procurent à leur nouveau foyer un grand rayonnement religieux et intellectuel.
Les réfugiés aident aussi à redresser l'économie qui se trouve en récession depuis le déclin des foires à la fin du xve siècle. Dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602, le duc de Savoie tente une attaque nocturne contre Genève, mais cette tentative échoue. La défaite savoyarde est commémorée chaque année lors de la fête de l'Escalade.
Après la révocation de l'Édit de Nantes en 1685, les mesures prises par Louis XIV contre le protestantisme en France font affluer une deuxième grande vague de réfugiés. Le xviiie siècle est une époque de grande prospérité. Les industries genevoises, le commerce et la banque sont florissants. Mais la cité est déchirée par des troubles civils.
La révolution genevoise de 1792 détruit le gouvernement aristocratique de l'Ancien Régime et proclame l'égalité politique. En 1798, Genève est annexée par la France et intégrée au département du Léman. La défaite des armées napoléoniennes lui rend son indépendance en 1813. Les magistrats de la République demandent son entrée dans la Confédération suisse, obtenue définitivement en 1815 au Congrès de Vienne. Les frontières définitives et actuelles du canton datent de 1815, avec le gain sur la France de 6 communes (Collex-Bossy, Le Grand-Saconnex, Pregny-Chambésy, Vernier, Meyrin et Versoix) représentant 49,3 km2 et le gain sur la Savoie de ce qu’on appelle les communes réunies, représentant 108,8 km2. En 1846, une révolution dirigée par James Fazy renverse le gouvernement de la Restauration et établit la constitution qui régit encore le canton. Au cours du xixe siècle et au début du xxe siècle, Genève accueille de nombreux réfugiés politiques. Suivant les idées du Genevois Henri Dunant, le Comité international de la Croix-Rouge est créé en 1864, première des institutions internationales que la ville va abriter.
La mission internationale de Genève s'affirme après la Première Guerre mondiale, lorsqu'elle est choisie comme siège de la Société des Nations, ancêtre de l'Organisation des Nations unies.
Géographie
Canton et République de Genève vu de La Barillette
Situé à l'extrémité occidentale de la Suisse, au bout du lac Léman, ce canton partage plus de 90% de ses frontières avec la France (100 km contre 10.4 km avec le reste de la Suisse, plus précisément dans le canton de Vaud). Il est entouré des départements de l'Ain à l'ouest, et de la Haute-Savoie à l'est et au sud, ainsi que du canton de Vaud au nord, dans lequel est enclavée la commune genevoise de Céligny.
Vue sur la "Cuvette genevoise" depuis les contreforts du Reculet
On donne le nom de cuvette genevoise à cette région ciselée en trois cadrans par le lac Léman dont les pierres du Niton servent à mesurer l’altitude (373,6 mètres), le Rhône, et l’Arve provenant du massif du Mont-Blanc via la vallée de l'Arve.
Elle est ceinturée, sur territoire français, par le massif du Jura au nord-ouest dont le point culminant s'établit au Crêt de la Neige à 1720 mètres, là où le point le plus élevé du canton se situe aux environs de 513 mètres sur la commune de Jussy (à Monniaz). Le Vuache à l'est, séparé des Monts du Jura par le creuset du Rhône, le Fort l'Écluse a été construit pour dominer la région du Genevois. Le Mont-de-Sion au sud, décrit par César dans la guerre des Gaules comme le seul passage franchissable pour les convois de chars désirant quitter Genava en direction de la Narbonnaise. Le Salève, au sud-est, est situé en France mais on le surnomme la montagne des Genevois de par sa grande facilité d’accès (téléphérique) mais aussi grâce à sa situation privilégiée de surplomb au-dessus du canton et du lac, qui offre une vue pour le moins spectaculaire. Par temps clair, on bénéficie d'un panorama allant de Fort l'Écluse, passage du Rhône creusé lors de la dernière glaciation par son glacier que l’on estimait s’étendre jusqu’aux alentours de Lyon et qui façonna les reliefs vallonnés et caillouteux de la plaine, jusqu’à Nyon dans le canton de Vaud.
Vue partielle du canton de Genève par un satellite Spot.
La caractéristique principale du canton consiste en ce mélange très homogène entre d'un côté une ville moyenne par sa taille, mais grande par son rayonnement international aidé en cela par son aéroport créé en 1923 (10 millions de passagers en 2008) et de l'autre par une campagne encore bien conservée, située au maximum à environ 15 kilomètres du centre-ville. Le Mandement, au nord-ouest du canton, est une partie vallonnée qui a été notamment creusée par l’Allondon, un affluent du Rhône prenant sa source au pied du Jura et qui regroupe les communes viticoles de Dardagny, Russin, et Satigny. Le barrage de Verbois construit sur le Rhône fournit une bonne partie de l’énergie genevoise et relie le Mandement à la région de la Champagne, sur la rive gauche, entre les communes de Russin et Aire-la-Ville.
Dans la Champagne genevoise se trouve la commune de Chancy, la commune la plus occidentale de la Suisse. C’est à Bernex, la bourgade principale, que se trouve le lieu-dit du Signal, le deuxième point le plus haut du canton avec 509,9 mètres, sur lequel on allumait jadis un feu d’alarme destiné à être vu par le plus grand nombre et que l’on relayait de sommets en sommets. Bernex regroupe sous son administration les villages de Lully et Sézenove, et est en passe de devenir une ville avoisinant les 10 000 habitants. On trouve encore dans cette région de petits villages au cachet typique comme ceux qui ont été cédés par le duché de Savoie en 1815 lors de l’entrée de Genève dans la Confédération tels Sézegnin, Athenaz, Avusy, Laconnex, Soral, Cartigny ou encore Avully. La plus grande partie de la frontière entre la Champagne et la France est délimitée par la Laire, petit affluent du Rhône qui passe à proximité de Soral et Sézegnin et le Rhône.
La région comporte principalement des exploitations agricoles mais aussi viticoles et fournit, de par les couches de sédiments déposées par le glacier du Rhône, d’importantes ressources en gravier dont les installations et les excavations défigurent quelque peu le paysage.







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