mardi 3 janvier 2012
LE RHÔNE ET SON IDENTITE
CARTE D'IDENTITÉ
Pays riverains : la Suisse et la France
Longueur : 812 km dont 522 km en France.
Superficie du bassin : 97 800 km dont plus de 90 000 en France. Le Rhône est un fleuve imposant par son alimentation qui, rapportée à l’étendue de son bassin, peut être comparée à celle de l’Amazone.
Débit : Le débit moyen du Rhône est de l'ordre de 1 800 m3/s à l'embouchure. Les variations saisonnières de débit sont très complexes, car les principaux affluents du fleuve proviennent de régions aux climats très différents.
Nommer le fleuve
Les origines du nom du Rhône sont connues : il s’agit du Rhodanos grec ou Rhodanus romain. Le Rhône a longtemps porté le nom d’origine celtique d’Eridan, qui a été appliqué à de nombreux fleuves européens, dont l’Elbe, le Rhin, le Pô. Ce nom est générique : il permettait de rappeler l’allure torrentielle des eaux.
La géologie du fleuve
La naissance du fleuve Rhône remonte à la fin de l’ère tertiaire, entre – 10 et – 5 millions d’années. Alors que la mer recouvrait les terres jusqu’à Lyon, le premier soulèvement alpin et jurassien repousse le premier fleuve principal vers l’ouest, le long de la bordure du Massif Central. À cette époque, Rhône et Saône ne sont qu’un seul et même fleuve et l’actuel secteur géographique du haut Rhône, entre Lyon et la frontière Suisse, n’existe alors pas.
Le fleuve se décale petit à petit vers son emplacement actuel, plus à l’est. La mer envahit à nouveau le couloir rhodanien au début de l’ère quaternaire (- 1,5 million d’années). C’est le début du phénomène glaciaire. Petit à petit, le glacier se retire et le fleuve retrouve sa place. La prépondérance de l’écoulement des eaux glaciaires a relégué la partie amont du fleuve au rang d’affluent. C’est la naissance de la Saône. Si le parcours du Rhône a connu quelques aléas au cours des derniers millénaires, il n’a pas fondamentalement changé. Il s’agit davantage de variations des confluents ou de rectifications par l’homme.
Les aménagements du Rhône
On compte 22 ouvrages de la Suisse à la mer, dont 19 en France. À l’exception de Génissiat, les aménagements français ont été conçus comme une succession de chutes de faible hauteur au fil de l’eau, d’une vingtaine de kilomètres de longueur. Ils comportent un barrage mobile sur le cours naturel du fleuve, appelé « Vieux Rhône » ou « Rhône court-circuité » et un canal de dérivation sur lequel est installée la centrale hydroélectrique et l’écluse. L’essentiel du débit du fleuve est orienté vers l’installation hydroélectrique par le canal. Le débit des « Vieux Rhône » se trouve de ce fait considérablement diminué, avec des conséquences importantes sur l’écosystème du fleuve.
En France, les aménagements ont été réalisés par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), à l’exception de l’usine de Cusset. Concessionnaire du fleuve depuis 1933, la CNR est chargée de son aménagement et de son exploitation, l’objectif étant de valoriser les terres agricoles par l’irrigation, développer le transport fluvial et la production hydroélectrique.
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