lundi 19 décembre 2011
LES VACHES ET LES "MODZONS"
La race d’hérens
La vache d’Hérens. Elle appartient au rameau pie rouge des montagnes et elle ressemble beaucoup à l’évolène qui est en quelque sorte une hérens pie rouge. L’alpine hérens est originaire du Val d’Hérens, dans le Valais (Suisse), où, montagnarde à courtes pattes, elle grimpe facilement jusqu’à 3 000 mètres d’altitude. Ses ancêtres étaient présents en Valais vers 3000 avant J.-C. comme l’atteste un fragment de crâne retrouvé dans le site archéologique de Sion-Saint-Guérin (Chaix 1986). C’est en 1859 que la race d’Evolène, désignée dès 1861 sous le nom de race d’Hérens, est mentionnée pour la première fois dans les listes de concours.
Jadis très répandue dans le Valais, l’alpine hérens (également appelée « valais », ou « Eringer » en allemand) a connu une énorme diminution de ses effectifs dans les années 1950, avec l’exode rural qui a vu de nombreux éleveurs quitter les montagnes. Elle doit aujourd’hui sa survie en grande partie aux traditionnels combats de reines de troupeaux, et à ses amoureux inconditionnels, qui ne voudraient pour rien au monde élever d’autres vaches. Moins productive que les races simmental, montbéliarde, Tarentaise ou Abondance, elle perdure pour le côté folklorique des combats pour désigner la reine du troupeau. C’est une attraction au mois de mai, avant la montée à l’alpage (Inalpe). Une ferme pilote a été implantée à Vétroz, en Valais, où l’ensemble du troupeau est constitué d’hérens, une partie pour la production laitière, avec une moyenne de 20 litres de lait par jour, et la seconde partie pour les batailles de reines. Beaucoup d’éleveurs alpins se font un devoir de conserver une ou deux vaches de combat dans leur troupeau. Toutefois, chez les producteurs français de fromage AOC, elles ont disparu. En effet, seules les vaches tarentaise, abondance ou montbéliarde sont autorisées. Les vaches noires sont interdites pour éviter le « camouflage » de Holstein.
Le troupeau suisse compte quelques 6 200 têtes dont 5 400 vaches et 181 taureaux inscrits dans le livre généalogique[1]. Les Alpes italiennes, et plus précisément le Val d’Aoste (voisin du Valais), en comptent autant. Quant aux Alpes françaises, elles regrouperaient à peine 350 vaches (2005) et 11 taureaux, dans la région de Chamonix, au pied du Mont Blanc[2]. Des combats de reines existent aussi en Autriche avec une race aux mêmes origines: la Tux-zillertal
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