L'importance du pain de seigle dans l'alimentation courante des valaisans est attestée par des écrits datant de 1209 déjà.
Le seigle est la seule céréale à pouvoir s'adapter aux conditions climatiques extrêmes (froid hivernal, longue couverture neigeuse, chaleurs estivales, sécheresse) ainsi qu'aux altitudes élevées – anciennement jusqu’à 2'200 m dans la région de Findelen (Zermatt).
Dans les villages valaisans, le four banal, qui servait à la fabrication collective du pain était chauffé deux ou trois fois par an. (photo : four banal de Grimentz).
Le pain de seigle était donc un produit rustique permettant une longue conservation, essentiel dans la nourriture des habitants des vallées latérales.
Au fil des ans avec le développement d'autres céréales, il est petit à petit devenu symbole du pain noir ou du pain du pauvre.
La Chambre d'Agriculture a réuni les producteurs, les meuniers et les boulangers pour redonner au pain de seigle du Valais ses lettres de noblesse.
Pour y parvenir, un dossier de demande AOC a été déposé le 27 août 1997 auprès de l'Office Fédéral de l'Agriculture (OFAG) et une association du Pain de seigle valaisan a été créée.
La reconnaissance de l’AOC a été publiée par l’OFAG dans la feuille officielle suisse du commerce en mai 2000. Cinq oppositions ont été formulées. L’Office fédéral de l’agriculture a rejeté ces oppositions le 30 septembre 2002.
Le 4 novembre 2002, seul un recourant a décidé de poursuivre la démarche et a déposé un recours auprès de la REKO. Cette dernière a rejeté le recours le 2 décembre 2003. Un ultime recours auprès du Tribunal Fédéral était encore possible dans un délai d’un mois, mais le recourant y a renoncé.
Le «Pain de seigle valaisan» a donc été enregistré comme AOC en février 2004. 60 boulangeries sont certifiées pour produire le Pain de seigle valaisan AOC



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