Chapelle de tous les saints, Sion
il s’agit de la Chapelle de Tous-les-Saints qui se trouve sur le chemin de la Basilique, château de Valère à Sion.
La Marjorie, Sion
La ville de Sion fut occupée dès le néolithique (nécropole du Petit-Chasseur), mais elle semble avoir pris son essor surtout à l’époque celte.
Elle tire son nom actuel du latin Sedunum, lui-même dérivé de celui du peuple celte qui vivait là, les Sédunes (en latin : Sedunii). Ceux-ci construisirent sur le site de Sion un oppidum habituellement identifié avec le Drousomagos, signifiant peut-être marché de Drusus ou marché des buissons, cité par Ptolémée et qu’il situe en amont de Martigny.
Jusqu’à la fin de l’époque romaine, Sion reste dans l’ombre de Massongex puis de Martigny, alors appelée Octodure, qui ont l’avantage de se trouver sur la route stratégique du Grand-Saint-Bernard. Ce n’est qu’au Ve siècle, lorsque l’évêque y déplace le siège épiscopal, que la ville devient le centre socio-culturel de la région.
Dès 999, l’évêque de Sion devint comte du Valais. Le Moyen Âge et la Renaissance voient s’affronter, sur le terrain de l’unification du Valais et de la lutte de pouvoir, l’évêque et la Diète, qui siège aussi à Sion.
La ville de Sion fut détruite et pillée à plusieurs reprises jusqu’en 1475, date à laquelle les troupes savoyardes furent repoussées à ses portes lors de la bataille de la Planta.
La ville croît alors lentement jusqu’au terrible incendie de 1788. Elle est reconstruite, mais ses remparts sont abattus au XIXe siècle (il n’en reste aujourd’hui plus guère que la tour des Sorciers et la Tour de Guet).
Elle connaît un essor important avec l’arrivée du train.
Autour des années 1870 - 1872 le fameux écrivain Jules Verne est resté une période de sa vie à la rue de l’église nr. 7 en tant que locataire chez Pierre Heanni.
En 1968, la commune et le village de Bramois ont fusionné avec la municipalité de Sion.
Sion tenta à trois reprises d’obtenir les Jeux Olympiques d’hiver, mais fut trois fois le dauphin malheureux du vainqueur (Denver qui finalement refusa en 1976 au profit d’Innsbruck, Salt Lake City en 2002 et Turin en 2006).
Eglise des Jésuites, Sion
L’hostilité envers les jésuites perdura longtemps après l’échec de la première mission valaisanne. A la fin du 17e siècle, la responsabilité de l’école latine de la ville fut certes confiée aux jésuites, mais elle avait également été négociée avec une congrégation italienne de chanoines réguliers. Ce n’est qu’en avril 1734 que, l’évêque, le conseil et la bourgeoisie déposèrent une requête auprès du provincial et du Père Général, leur demandant d’autoriser l’envoi de quatre Pères et de deux Frères à l’automne pour diriger le gymnase. Le projet put être concrétisé sans délai. Dès le mois d’octobre, une résidence était ouverte avec un Frère et trois Pères chargés de l’enseignement de toutes les classes de l’établissement. Deux ans plus tard, ils étaient rejoints par un professeur de logique, d’éthique et de mathématique. La communauté et l’école se développaient bien. Le nombre d’élèves dépassa bientôt celui du collège de Brigue, atteignant à certaines époques plus de cent écoliers. Dans les années 1760, un laboratoire de physique fut aménagé, et l’enseignement de la géographie et des mathématiques vint compléter les matières déjà existantes.
La chapelle Saint-Pierre attribuée à l’ordre étant vite devenue trop petite, l’église du collège de la Sainte-Trinité dut être confiée aux Pères. Bien que l’acte de fondation établi en 1749 ne mentionnait aucune tâche d’accompagnement spirituel, cette activité représenta une part importante du travail accompli par les jésuites à la cathédrale, à l’église paroissiale, mais aussi à travers des missions populaires.
Le temps n’aura pas suffi pour que la résidence devienne un collège au sens strict du terme. En 1773, sept Pères jésuites vivaient à Sion. Comme à Brigue, le Bref pontifical supprimant l’ordre ne fut promulgué qu’en mai 1774. Il eut un impact limité dans la mesure où les Pères continuèrent à administrer l’école en tant qu’ex-jésuites, avant d’être progressivement remplacés par des prêtres diocésains.
LE CHÂTEAU DE VALÈRE
Parmi les résidences épiscopales médiévales de notre pays, celle de Sion prend sans aucun doute une place particulière. Aucun autre siège épiscopal ne possède en effet encore autant de châteaux et d’autres ouvrages défensifs du Moyen Age que Sion. Véritables emblèmes de cet endroit, les forteresses de Valère et de Tourbillon se dressent sur des éminences rocheuses aux versants abrupts, haut au-dessus de la ville. L’étroite arête qui de Tourbillon descend vers le bas de la cité est marquée par les châteaux du major épiscopal et du vidomne, tandis qu’une terrasse de Valère était autrefois occupée par les bâtiments de la résidence initiale des évêques, soit un corps de logis flanqué d’une tour, l’église Saint-Pierre et la curie, un donjon remplacé de nos jours par l’église de la Trinité. Cette curie a déjà dû exister au Moyen Age, même si la tour ultérieure ne peut dater que du XIIe ou XIIIe siècle. Sion fut en effet résidence épiscopale dès la fin du VIe siècle, c’est-à-dire dès le jour où l’évêque transféra son siège d’Octodurus (Martigny) à Sion, qui lui offrait une plus grande sécurité. De respectables parties des murs de l’ancien palais épiscopal sont logés dans l’actuel théâtre.
La première agglomération de Sion se trouvait probablement derrière la résidence épiscopale, dans la dépression bien protégée entre les deux promontoires rocheux de Valère et de Tourbillon. Dans quelle mesure la colonie qui a déjà dû exister au XIe siècle et qui, à l’ouest de Valère et de Tourbillon, s’étendait jusqu’à la plaine remonte-t-elle à un peuplement romain? C’est là une question qu’il faudrait encore élucider. Les premiers remparts - ils cernaient une petite place située directement sous la résidence épiscopale - étaient sans doute déjà là à la fin du XIe siècle, tandis que les murailles entourant le complexe sis à droite de la Sionne, comprenant la cathédrale et les quartiers de Malacuria, Glaviney et Pratifori, ont été érigées vers la fin du XIIe siècle. Seuls quelques vestiges de cette enceinte extérieure ont été conservés, le plus spectaculaire étant la tour dite des Sorciers, une tour défensive coiffée d’un toit en poivrière; elle marquait l’angle nord-ouest des remparts. Les cinq portes de la ville ont, elles, toutes disparu.
Nous ne possédons aucune indication certaine sur les ouvrages qui au début du premier millénaire devaient défendre Sion. Il n’est pas exclu que des constructions défensives aient déjà couronné les monts de Valère et de Tourbillon au commencement du Moyen Age; la preuve archéologique n’en a toutefois pas encore été fournie. Des documents font mention d’une curie épiscopale en 999, mais nous ignorons quel était son aspect. C’est à cette date que l’évêque de Sion obtint formellement de Rodolphe III de Bourgogne le droit d’ériger des fortifications. Nous ne savons toutefois pas combien rapidement et dans quelle mesure il fit usage de ce droit.





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