mercredi 20 mars 2013

NOS COUSINS ARGENTINS




Bienvenue ! Bienvenida !

De 1850 à 1920 on dénombra près de 35'000 Suisses qui ont débarqué au port de Buenos Aires. Parmi ceux-ci une grande part de Valaisannes et de Valaisans (environ 13'000) qui ont dû quitter leur terre natale où il était devenu très difficile de survivre. Ils fonderont différentes colonies agricoles dans la région d'Entre Rios. La terre et le climat y étaient particulièrement favorables mais les difficultés ne manquaient pas.

Depuis 1990, les liens distendus ou défaits par le temps ont été recrés entre ces descendants d'immigrés valaisans et leurs cousins en Valais.
L'Association Valais-Argentine a pour but de perpétuer cet attachement par la réalisation d'un centre d'étude et d'un espace de d'accueil à Colòn. Elle édite deux fois par année un journal "Los Primos" et organise régulièrement des voyages en Argentine. Par ailleurs, elle est chargée de maintenir vivant le jumelage entre la ville de Colòn et la ville de Sion par des actions ponctuelles au niveau d'échanges d'étudiants, d'apports d'équipement ou autres...

Aujourd'hui, nous souhaitons encore plus intéresser les jeunes valaisans et les jeunes argentins à leur passé en proposant des contacts lors de leur périple en Argentine ou en Suisse.




UN PEU D'HISTOIRE


Bonne lecture : http://www.amtsdruckschriften.bar.admin.ch/viewOrigDoc.do?ID=80000033
De 1821 à 1920, les statistiques des Etats-Unis recensent 260 524 immigrants de provenance suisse, soit en moyenne 2 605 par année. Face aux quelque 34,5 millions d'immigrants recensés pendant la même période, la proportion des Suisses serait de l'ordre de 1 pour 132 ou de 0,76 % ! ) . Pour les années où elles sont comparables, soit entre 1878 et 1918, les données américaines sont inférieures aux estimations helvétiques de 5,9 %. En fait, le nombre réel des immigrants suisses est certainement supérieur à ces chiffres car les Américains confondent souvent les nationalités alors que les Suisses se fondent sur les données partielles des agences d'émigration. Ainsi, à en croire le consul de Suisse à New York, qui communique périodiquement son appréciation:
"Messieurs les commissaires à l'émigration publient que, en 1871, sont arrivés à New York, 2630 Suisses. Je pense que le chiffre de 4000 serait plus correct, toujours pour la même raison que souvent on appelle Allemands, les Suisses des cantons allemands et Français, les Suisses des cantons français)."
Les Suisses ont déjà joué un rôle de pionniers entre 1820 et 1830, à un moment où les Etats-Unis ne recevaient encore qu'un nombre limité d'immigrants. Ce n'est, toutefois, qu'après 1850 que le nombre des Suisses croît sensiblement, en particulier au début des années 1850, après la guerre de Sécession et dans la décennie 1880 à 1890. En revanche, le flux des émigrants subit naturellement les effets des variations de la conjoncture américaine; le recul est fortement marqué lors de la guerre de Sécession et pendant les crises des années 1870 et du milieu des années 1890).








L'émigration : un enjeu politique cantonal et national (1848-1888)
Gerald ARLETTAZ
A l'heure où les «Cousins d'Amérique» rejoignent les Valaisans pour célébrer1 «les trois ordres historiques de référence communautaire»2: l'identité généalogique, l'origine nationale et la religion comme matrice d'une sacralisation collective, il paraît nécessaire de poser la question de l'émigration en des termes différents.
I La question migratoire dans la démocratie libérale
Reprenant et adaptant une suggestion de Michel Foucault, j'envisage d'abor- der la manière dont les problèmes spécifiques de la population ont été posés à l'intérieur d'un mode de gouvernement3, à savoir la démocratie représentative installée par la nation et dans le canton en 1848. Cette démocratie représentative repose sur le fondement du libéralisme, qui est à la fois une «vision du monde»...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.