mardi 26 mai 2015

LA ROSIÈRE ET MAURICE TORNAY, LE BIENHEUREUX


Un enfant de La Rosière, le bienheureux Maurice Tornay -

La Rosière est un hameau aux multiples richesses : la magnifique chapelle, l’ancienne école, le four banal et la maison du bienheureux Maurice Tornay font la fierté de ses habitants.

Au XVIe siècle, le village ne s’appelait pas la Rosière mais Chanton Devant. Vers 1745, un notaire dessina l’armoirie du village. Il imagina une rose, en référence aux fleurs sauvages qui y poussaient : c’est ainsi qu’est né La Rosière. Récemment une émission consacrée à ce petit hameau a été diffusée sur TSR1. La Rosière est un des plus petits villages de la commune d’Orsières et se situe à 1200 mètres d’altitude sur le massif du Six Blanc. Le 1er janvier 2010 le village comptait 32 habitants. La Rosière a connu des hauts et des bas durant ces trente dernières années. En 1960, le village comptait 45 habitants, 60 en 1970, et 30 en 1995. Mais les perspectives sont encourageantes. En effet ces dernières années plusieurs raccards, auparavant utilisés pour laisser reposer les céréales, ont été rénovés pour en faire des habitations

Une chapelle tricentenaire

A la Rosière, comme ailleurs, on trouve une petite chapelle. Celle de la Rosière, construite à la fin du XVIIème siècle, est dédiée à sainte Anne, mère de La Vierge Marie et fêtée le 26 juillet. Dans la chapelle, on trouve un autel baroque avec un tableau du XIXe siècle représentant Sainte Anne et son enfant la Vierge Marie. Le tableau original de l’autel du XVIIe siècle se trouve au fond à droite. Cette peinture et les ex-voto ont été sauvés par Mme Tornay, qui les a fait restaurer. Ils ont été replacés lors de la rénovation de 1991. Toutes les offrandes sont datées. Sur la face principale de la chapelle, deux petites statues de bois sont exposées; à droite, Saint Nicolas, évêque de Myre et patron de l’Hospice du Grand-Saint-Bernard, et à gauche, Saint Théodule, premier évêque du Valais et patron de notre canton ! En 1991, la chapelle a une nouvelle fois été rénovée : on a posé un dallage, un petit autel de granit ainsi que des œuvres restaurées. 1994 fut l’année de son tricentenaire. Pour l’occasion, on a remplacé les vitraux par ceux de René Darbellay, commémorant les étapes de la vie du Bienheureux Maurice Tornay, enfant de La Rosière.

L’ancienne école et un four banal ancestral

A la Rosière, une école a servi pendant plusieurs années. Elle ne comptait qu’une seule classe. L’école a dû fermer ses portes voilà 35 ans à cause du nombre insuffisant d’élèves. Laurent Tornay, ancien élève, se souvient : « Anciennement, la salle n’était pas chauffée. L’instituteur habitait le village : il donnait les six degrés. A mi-temps, il était également agriculteur. » L’école sert maintenant de salle de fête. Au sous-sol du même bâtiment on trouve un four banal encore en service. Il fait la fierté du village et se trouve d’ailleurs toujours utilisé de nos jours. Cela fait vingt et un ans qu’on l’a rénové. Autrefois, on y cuisait le pain six fois par année, maintenant seulement quatre, soit une fois tous les trois mois (en février, mai, août et novembre)

Maurice Tornay : l’enfant prodigue

Maurice Tornay est né le 31 août 1910 à La Rosière. Fils de paysans, il est le septième d’une famille de huit enfants. Maurice étudie au collège de St-Maurice de 1925 à 1931, puis entre dans la vie religieuse à l’hospice du Grand-Saint-Bernard. Il deviendra chanoine en 1935. En 1936, il part rejoindre ses confrères pour fonder un hospice au Tibet. Peu après, il se voit déclaré prêtre à Hanoï, au Vietnam. En 1945, il est nommé curé de Yerkalo (Tibet), mais sera expulsé en janvier 1946. Il décide alors d’aller plaider sa cause auprès du Dalaï-Lama. Avec l’accord de ses supérieurs, il rejoint, en juillet 1949, une caravane qui part pour Lhassa, la capitale du Tibet. A mi-chemin, on l’oblige à revenir sur ses pas. C’est là, le 11 août 1949, à l’âge de 39 ans, que sa vie se termine : il est abattu, au col du Choula, à la frontière sino-tibétaine. Sa famille ne reçoit un télégramme que quarante jours après sa disparition. Sur celui-ci, ces quelques mots : « Tornay massacré ». Son corps repose aujourd’hui dans le jardin de Yerkalo. De nos jours, on peut visiter sa maison à la Rosière. Elle a été rénovée avec le moins de modifications possible. Seule la lumière a été rajoutée. Etant jeune, Maurice avait dit à sa sœur Anna : «C‘est vrai, tu verras, je serai martyr» Malheureusement, l’histoire lui a donné raison !






La Rosière et Le Levron

Le vitrail


La famille




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.